Le Groenland perd deux fois plus de glace que la normale
Les records de chaleur se sont multipliés l'été dernier en Arctique et aujourd'hui, on connaît les conséquences de ces températures anormalement élevées sur les glaces du Groenland.
Avec des maximums absolus de près de 35 °C l'été dernier, il n'est pas surprenant que les glaces du pôle Nord aient connu une fonte plus marquée que la normale. En octobre 2019, le couvert de glace en Arctique était au plus bas de son histoire. Une récente étude menée par des chercheurs de l'université de Californie à Irvine et de la NASA, publiée dans Geophysical Research Letters, dévoile de nouvelles conséquences de cet été 2019, cette fois-ci sur les glaces du Groenland. Entre 2002 et 2019, ce pays a vu fondre 4 550 milliards de tonnes de glace, une moyenne de 268 milliards par année. L'été dernier, c'est plus que le double de cette glace qui s'est retrouvé à l'état liquide. En effet, le Groenland a perdu 600 milliards de tonnes de glace en un seul été. Le tout a causé une augmentation du niveau de la mer de 2,2 mm.
En regardant la situation d'un oeil plus positif, la grande majorité de cette eau a gelé à nouveau une fois l'hiver arrivé. Cependant, la communauté scientifique s'inquiète des conséquences qu'apporterait une telle fonte chaque année.
Cette étude a été réalisée grâce aux satellites GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment) et GRACE Follow-On, qui survolent la Terre à près de 500 km d'altitude. Ils mesurent les variations dans le champ gravitationnel de notre planète, ce qui permet de constater les variations de masse.
Et de l'autre côté du globe ?
Ces chercheurs ont aussi analysé la situation de l'autre côté du globe, en Antarctique. Bien que là aussi les records de chaleur se multiplient en plein été, les conséquences sont un peu différentes qu'au nord. En effet, la masse de la calotte glaciaire est aussi en baisse au pôle Sud, une situation observée depuis déjà deux décennies. Trois secteurs sont davantage touchés : les baies de la mer Amundsen (Antarctique occidental), la péninsule antarctique ainsi que la péninsule de Wilkes Land (Antarctique oriental). Combinées, ces régions ont perdu plus de 3 000 milliards de tonnes de glace depuis 2009. Par contre, les chutes de neiges survenues au fil des années dans la région de la terre de la Reine-Maud, au nord, viennent ralentir la perte de la calotte glaciaire du continent.
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