Nid en hauteur : signe de plusieurs bordées à venir?
Il faut l’admettre : les animaux et les insectes sont davantage en symbiose avec leur environnement que beaucoup d’êtres humains. C’est pourquoi il existe différentes croyances portant sur certains de leurs comportements qui seraient reliés à des conditions ou à des prédictions météorologiques. La hauteur des nids de guêpes en fait d’ailleurs partie.
Une question de survie d’abord
« Il n’y a pas de fondement scientifique quant à la hauteur des nids de guêpes et la quantité de neige que l’on recevra lors du prochain hiver », indique Marjolaine Giroux, entomologiste et préposée aux renseignements entomologiques à l’Insectarium de Montréal.
« Il s’agit seulement d’une croyance populaire. Par exemple, chez les guêpes du genre Dolichovespula que l’on retrouve au Québec, la plupart des espèces font des nids aériens. Ce sont les nouvelles reines qui, au printemps, décident de l’emplacement et elles arrêtent leur choix sur un endroit protégé du vent, du soleil et des intempéries », explique l’entomologiste.
Photo : PiccoloNamek, en.wikipedia
Dans la province, on retrouve également les guêpes du genre Vespula. « Celles-ci font plutôt leur nid dans le sol, dans des terriers de mammifères abandonnés par exemple. Donc, il serait encore plus difficile d’y voir un lien avec la quantité de neige à venir », indique Mme Giroux.
Le cycle de vie des guêpes
À défaut de ne pas offrir d’information sur l’accumulation de neige, les guêpes sont toutefois affectées par la météo. « Lorsque les premières températures hivernales se manifestent, c’est à ce moment que les guêpes mâles et les guêpes ouvrières commencent à mourir. Seules les reines fécondées à la fin de l’été vont survivre. Elles vont alors quitter leur nid pour passer l’hiver, cachées sous la litière des feuilles, par exemple. Au printemps, elles émergeront pour partir en quête d’un nouveau lieu propice pour fonder leur colonie », résume Mme Giroux.