Un automne enflammé au Québec

Le début du mois de novembre aura été marqué par un facteur inhabituel : une résurgence exceptionnelle du nombre de brasiers ayant pris forme à travers la province.

Temps sec, pluies rares, chaleur bien au-dessus des moyennes saisonnières, végétation morte, absence de neige : tous les éléments favorables aux feux de forêt ont été réunis ces dernières semaines. Et les brasiers n'y ont vu que du feu. Résultat : un total de 32 incendies ont brûlé une surface s'étalant sur 44,9 hectares. D'habitude, à ce temps-ci de l'année, la moyenne des feux de forêt ne dépasse guère les 3,5 hectares.

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Un été calme, un automne enflammé

Ce regain de l'activité des incendies à l'approche de l'hiver a de quoi surprendre, considérant que la saison 2022 aura été somme toute très calme. Dans son bilan de fin de saison, publié à la fin du mois d'octobre, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) a souligné que les forêts québécoises avaient été largement épargnées par le feu cette année. Seulement 242,9 hectares ont été affectés par le feu en zone de protection intensive, soit l'une des plus petites superficies brûlées depuis que des données statistiquement comparables sont disponibles.

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Températures à la hausse en octobre et novembre

Les mercures élevés qui ont été enregistrés à la grandeur de la province ont bien sûr contribué à cet événement hors de l'ordinaire. Du premier octobre au mois de novembre, plusieurs régions ont vécu des températures largement au-dessus des moyennes : dans la région de Montréal, la moyenne aura été de 10,5 °C, soit 2,5 °C de plus que d'habitude. À Rimouski, où il a fait en moyenne 9,6 °C, c'était 4,5 °C de plus que la normale. Même situation pour Val-d'Or, Saguenay, Gaspé et Québec, qui ont tous été rendus vulnérables par ces risques de feu tardifs.

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Une tempête éteignoir

Le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie ont été particulièrement touchés par les feux, de même que le mont Saint-Hilaire où un brasier a attiré l'attention en ce début de semaine.

Mais si ces allumages de début de novembre - qui auront été causés par l'activité humaine - ont de quoi surprendre, on peut déjà se rassurer. La pluie abondante, le verglas et la neige des derniers jours agiront comme un éteignoir sur ces brasiers de novembre.


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