Long terme : un changement de régime va remettre le Québec sur les rails
Changement de cap
L'automne météorologique chaud qui s'achève à la fin de novembre devrait prendre une autre tournure. De fait, un changement de régime risque de marquer la transition vers la nouvelle saison. Depuis plusieurs semaines, le contexte atmosphérique dominant au Québec a été marqué par un influx d'air doux. Des anomalies positives ont été enregistrées en septembre, en octobre et en novembre. Tandis que le froid se bâtit au niveau du cercle polaire, un écoulement du vortex est anticipé durant les derniers jours de novembre.
Nouveau paradigme
Ce changement de régime devrait marquer l'entrée en scène de températures sous les normales saisonnières. Il s'agit d'un revirement de situation puisque l'air arctique ferait chuter le mercure près du point de congélation. Cette cassure se produirait vers la fin du mois. Le sud du Québec devrait donc faire son deuil des maximums de 10 °C et plus qui ont marqué les derniers jours.
Anomalie froide
Cette incursion du vortex polaire jusqu'à nos latitudes risque de causer des anomalies de températures généralisées bien plus au sud. Le Grand Nord québécois connaîtrait la situation inverse avec un mercure au-dessus des normales. Notons que ce n'est pas dans le sud du Québec que le froid serait le plus intense en ce qui concerne l'écart à la moyenne de saison. Le centre du continent pourrait connaître jusqu'à 7 °C sous la normale.
L'hiver durable
À Montréal, on estime que les conditions hivernales durables s'installent en moyenne vers le 12 décembre. Lorsque le mercure se situe sous le point de congélation de jour comme de nuit, les précipitations deviennent majoritairement solides et un tapis blanc couvre le sol en permanence. C'est vers le 9 du mois que la moyenne bascule sous 0 °C. Toutefois, la possibilité qu'un contexte atmosphérique plus doux revienne s'installer dans le sud du Québec n'est pas écartée. Par conséquent, les maximums de 0 °C durables s'installeraient en retard cette année.
Avec la collaboration de Nicolas Lesssard, météorologue.
